Le GA semble avoir plusieurs fonctions. Unité rapide, résistante aux flèches, bonifiée contre les moines et, plus marginalement, contre les unités de siège et la cavalerie : tout indique que cette unité a pour but de compenser partiellement l'absence de cavalerie. Nous l'avons donc comparée aux différentes unités de cavalerie et testée dans la plupart des situations dans lesquelles sont généralement impliquées les unités montées. Nous avons concocté un résumé de ses tests mais le détail est consultable en annexe.

3.1. Remplace-t-il la cavalerie aux âges sombre et féodal ?

Les civilisations précolombiennes démarrent avec un GA à la place du cavalier d'éclairage. La comparaison de ces deux unités est donc justifiée. Regardons leurs caractéristiques.

Unité	CE	CE	GA
Age	I	II	I & II
Vit de dépl	1,2	1,2	1,1
LdM	4	6	6 / 8 (*)
PdC	45	45	50
Frappe	2	2	2
Attaque	3	3	4
Armure	0	0	0
Perçage	2	2	2
Coût	n.a.	80 N	n.a
Vit de prod	n.a.	30 s	n.a.

(*) LdM 8 a condition d'avoir développé la technologie pistage à la caserne à l'âge féodal.

Le GA est plus lent mais sa ligne de mire et ses points de coup sont supérieurs à l'âge sombre. Cela ne fera guère de différence pour trouver les ressources ni pour résister aux flèches du forum ennemi. A l'âge féodal, le cavalier d'éclairage voit sa LdM augmentée et prend alors un avantage sur le GA, sauf si la technologie pistage est développée à la caserne (75 N). Il conservera alors son avantage.

La LdM du GA est supérieure à celle de la cavalerie d'éclairage

Son principal défaut, qui n'est pas négligeable, est qu'il ne pourra être produit avant l'âge des châteaux, contrairement à la cavalerie d'éclairage. Il ne faudra donc pas le perdre avant et être prudent quand on explore le camp adverse. Mise à part cette réserve, les deux unités sont équivalentes.

La réponse est claire : Oui, le GA est équivalent à un cavalier d'éclairage mais il ne faudra pas le perdre

On notera les choses suivantes : contrairement à celle de la cavalerie d'éclairage, la LdM du GA n'augmente pas avec les âges ; sa LdM est celle d'un cavalier d'éclairage mongol (ou allié) ; le bonus d'équipe des Mongols ne s'applique pas au GA ; la zone d'influence pour les moutons reste de 4 cases.

3.2. Peut-il rivaliser avec la cavalerie à l'âge des châteaux ?

A l'âge des châteaux, comme à l'âge suivant, la cavalerie a d'autres fonctions que l'exploration. Pour chacun de ses rôles nous avons procédé à des tests. Vous trouverez dans ce tableau, pour 10 unités impliquées, le nombre de survivants à chacun des tests.

Unité	Cav lég	Chevalier	GA
Tuer des villageois sous le feu d'un château	6	9	0
Contre des tirailleurs	10	10	10
Contre des archers	10	10	7
Contre des scorpions escortés	3	7	4
Contre des onagres escortés	4	6	3
Contre des trébuchets au pied d'un château	6	8	3
Contre des moines	9	0	7
Comme troupe de choc	non testé	Bon	Faible

Nous n'avons pas testé ces unités contre les archers de cavalerie car l'ordinateur les utilise très mal, mais contre ce type d'unité c'est la vitesse qui prévaut, or ni le GA, ni le chevalier n'ont une vitesse suffisante pour l'atteindre. Seul le cavalier léger pourra donc tirer son épingle du jeu.

A l'âge des châteaux, le GA est loin de résister aux flèches comme la cavalerie, du fait de ses PdC et de sa vitesse inférieurs. Il pourra néanmoins être utilisé contre les armes de siège escortées et contre les moines, même il reste alors moins efficace que, respectivement, la cavalerie lourde et la légère.

Le Guerrier Aigle résiste moins aux flèches que la cavalerie

Des arguments importants plaident toutefois en sa faveur.

D'abord l'infanterie, son unité de contre, coûte plus cher que celle de la cavalerie (le lancier) et les miliciens, sans bonus contre le GA, doivent être améliorés en hommes d'armes à l'efficacité relative, contrairement aux lanciers qui eux sont déjà assez efficaces contre la cavalerie. Cela représente encore un coût supplémentaire. A ce stade, où les ressources sont à peu près équivalentes (100B = 100N = 100O), l'unité de contre coûte donc plus cher que le GA lui même. L'autre solution du joueur attaqué par des GA est le chevalier, bien meilleur que l'infanterie à l'âge des châteaux contre. Un chevalier peut venir à bout de deux GA, en gardant quelques points de coups, c'est donc une solution rentable car le coût d'un chevalier est à peu près équivalent, toujours à l'âge des châteaux, à celui de deux GA. Par contre, la dépense en nourriture qu'il implique ralentira le développement de son producteur. De plus le chevalier est vulnérable aux lanciers et aux moines qui seront tout indiqués comme escorte aux GA.

Ensuite, et surtout, une troupe conséquente de GA est très facile à financer à l'âge des châteaux si on l'a prévu car, si elle coûte de l'or, elle ne consomme que très peu de nourriture, ressource qui est particulièrement nécessaire à ce moment là pour produire les villageois, lancer quelques technologies et économiser pour le passage à l'âge impérial.

La meilleure solution sera alors de noyer l'adversaire sous le nombre, en adjoingnant à votre troupe un ou deux moines, tout en continuant à se développer pour atteindre rapidement l'âge impérial.

3.3. Peut-on le comparer à la cavalerie à l'âge impérial ?

Les fonctions de la cavalerie, à l'âge impérial, sont les mêmes qu'à l'âge des châteaux, aussi avons-nous refait la batterie de tests mais, cette fois, avec les hussards, cavaliers, paladins, GAE, GAE avec la TU aztèque "Garland Wars" et GAE avec la TU maya "El Dorado". Voici, encore une fois, le nombre de survivants, sur 10 unités impliquées, par test.

Unité	Hussard	Cavalier	Paladin	GAE	GAE azt.	GAE may.
Tuer des villageois sous le feu d'un château	8	9	10	7	8	10
Contre des tirailleurs	10	10	10	10	10	10
Contre des archers	9	10	10	10	10	10
Contre des scorpions escortés	3	4	9	6	6	8
Contre des onagres escortés	3	5	8	3	4	7
Contre des trébuchets au pied d'un château	8	9	10	8	9	10
Contre des moines	9	0	0	9	10	9
Comme troupe de choc	non testé	Très bon	Moyen	Faible	Faible	Bon

Remarque : les jugements de la dernière ligne sont basés sur des troupes d'un montant équivalant, améliorations comprises, ce qui explique que le paladin ne soit que "moyen" car l'amélioration du cavalier en paladin est très coûteuse. Pour en savoir plus, vous voudrez bien vous reporter au détail des tests en annexe.

A l'âge impérial, le GAE peut rivaliser sur bien des points avec la cavalerie légère ou lourde. Ses PdC sont améliorés, son armure contre les flèches est très performante et ses multiples bonus le rendent l'égal de la cavalerie dans la plupart des domaines. On notera la très bonne tenue du GAE maya qui, avec ses +40 PdC, surclasse parfois les meilleures unités montées sans être sensible aux moines, plaie de la cavalerie lourde.

Contrairement à la cavalerie lourde, le Guerrier Aigle est très résistant aux moines

Il n'y a qu'en troupe de choc que le GAE cède le pas. En effet, l'infanterie étant bonifiée contre lui et la cavalerie lourde très solide, le GAE reste un peu léger.

Le GAE maya fait encore exception : à dépense égale, il est un peu meilleur que le paladin, mais inférieur au cavalier.

Reste un bémol : si à l'âge des châteaux, son coût était plus facile à financer, il n'en va pas de même à l'âge impérial où l'or à tendance à être plus rare, contrairement à la nourriture, généralement abondante. Il sera alors difficile de constituer une troupe bon marché destinée à être de la chair canon, comme cela peut être le cas pour le hussard. Les Aztèques ont un bonus à l'or rapporté par les reliques et il sera plus que nécessaire de l'utiliser. Les mines d'or des Mayas fournissent d'avantage et c'est là que cet avantage sera le plus utile.

4. Conclusion

Les civilisations précolombiennes ont, avec le GA, l'équivalent d'un cavalier d'éclairage aux âges sombre et féodal et, avec sa version d'élite, à l'âge impérial, ils ont une unité qui peut faire office de cavalerie pour ses fonctions essentielles, même si elle ne vaut pas la cavalerie lourde.

C'est à l'âge des châteaux que le problème est le plus épineux. Le GA est loin de pouvoir rivaliser avec la cavalerie mais son faible coût en nourriture permet d'en sortir une troupe conséquente sans réel unité de contre et sans hypothéquer son développement. Difficile de dire si ces deux points s'équilibrent. Cela est en fait très subjectif. Certains joueurs évitent les civilisations précolombiennes parce qu'elles n'ont pas de chevaliers, d'autres les favorisent parce qu'elles ont accès au GA. Disons qu'un joueur offensif à l'âge des châteaux appréciera l'absence d'unité de contre et qu'un joueur plus défensif regrettera l'efficacité des chevaliers.

Les Aztèques, avec leur bonus à la production des unités militaires, seront particulièrement avantagés en attaque. Une bonne stratégie peut être, pour eux, de submerger l'adversaire à l'âge des châteaux, soit de Guerriers Aigle qui, en nombre, sont satisfaisants et difficiles à contrer, soit d'autres unités (siège, moines, ...). Un château rapide (c'est-à-dire un enchaînement des âges avec 25 villageois maximum) et très offensif peut parfaitement être envisagé sans hypothéquer la suite de leur développement car le GA est facile à financer. A l'âge impérial, il leur sera aussi possible de baser leur armée sur cette unité en les escortant avec leur unité unique spécialisée contre l'infanterie, ou, inversement, de baser leur troupes sur leur infanterie (champions, Guerrier Jaguar), le GAE étant alors une bonne escorte contre les unités à portée. Avec quelques moines ou piquiers, la combinaison sera alors relativement imparable.

Les Mayas n'ont pas de bonus équivalent à l'âge des châteaux mais sont une des plus fortes civilisations à l'âge féodal et leur villageois supplémentaire au démarrage leur permet d'atteindre l'âge des châteaux plus rapidement, ce qui est un avantage important. Si l'évidence pour eux sera d'attaquer dès le féodal là où leur avantage est le plus fort mais ils pourront très bien choisir eux aussi un château rapide, plus rapide même que les Aztèques du fait de leurs avantages économiques, et très offensif. A l'âge impérial, leurs GAE sont excellents et leur archer à plumes est bonifié contre l'infanterie. L'association des deux, à doser selon convenance, forme une excellente combinaison.

Annexes

Vous trouverez en annexe un tableau comparatif des caractéristiques de la cavalerie et du GA et le détail des tests effectués