Le gameplay déroute lors des premières parties. Il faut penser à upgrader les 4 types de technologies et changer d'âge à la librairie. Généralement, en bon joueur de RTS, vous tentez un petit start économique sympathique en posant des fermes. Mais au bout de 5 fermes autour de la cité, c'est déjà terminé, le jeu vous empêche de poser d'autres fermes. Vous enchaînez sur les camps de bois, et rapidement, des voyants rouges se mettent à clignoter : vous avez franchi la limite de taux de récolte. Vos deux derniers péons travaillent inutilement. Ne sachant pas trop quoi faire, vous essayez de poser un bâtiment militaire, ce qui s'avère impossible parce que vous avez oublié le premier upgrade militaire. Les premières minutes, la seule question qui revient en continu est : "Mais #$@$%§# comment fait-on ?"

Mais rapidement, on s'y fait. Toujours être en limite de taux de récolte devient un sport en lui-même. On apprend vite que le premier bâtiment à poser est le marché et que l'upgrade de développement civil est certainement l'un des premiers à déclencher. Puis on enchaîne les âges, on commence à penser sa nation en fonction de la physionomie du terrain, on veille à élargir sa frontière de manière rationnelle (en évitant une nation en forme de huit par exemple...). En un mot, on se rend compte d'un seul coup qu'on pense à ce qu'on fait et qu'on y trouve du plaisir.

Les premières parties que j'ai faites en mode très facile ne m'ont pas permis de découvrir l'IA. Alors très (trop...) confiant, j'ai tenté le mode Modéré et là j'ai eu la plus belle surprise qu'un joueur de RTS espère et redoute : une IA qui semble savoir attaquer. Autant sur Age Of Mythology, en 4 ou 5 parties, je suis arrivé à dominer l'IA en mode Difficile, autant l'IA de Rise of Nations m'a surpris par sa capacité de gérer une attaque complexe. Attaquant mes cités par trois côtés, avec des troupes correctement organisées et diversifiées, je me suis vite trouvé débordé, ayant tendance face à un ordinateur à faire par habitude un front massif devant mon camp. De plus, l'IA m'a paru teigneuse, résistante, perdant une cité, mais revenant la conquérir, attaquant mes bâtiments économiques avec son aviation, les unités militaires ciblant mes péons plutôt que mes bâtiments. De belles parties solo en perspective pour les joueurs n'ayant pas de gros forfaits Internet.

La bataille fait rage et malheureusement il est bien difficile de reconnaître les unités en présence